Les Cahiers de la communication interne n°27 : L’apport des sciences humaines et sociales à la communication

ÉDITORIAL

La tête et les jambes

Quelle drôle d’idée! En 2007, l’Afci avait organisé un séminaire sur l’apport des sciences sociales à la communication qui avait marqué les esprits… car il s’était traduit par un véritable « flop ». Cette faible participation avait suscité un débat au sein de l’association puisque certains adhérents nous avaient même interpellés et nous avaient rappelé leur vision du rôle premier de la communication, à savoir la relation avec l’autre, bien avant le simple fait de mettre en œuvre des outils de communication. Cet épisode, a priori désagréable, nous a en réalité amené à persévérer et, en 2009, l’Afci a lancé un groupe de travail réunissant responsables de communication d’entreprise, professionnels d’agences et universitaires. Le travail de ce groupe – placer cette question des liens entre communication et sciences sociales au cœur de nos activités – a débouché notamment sur le lancement de la formation « Bien communiquer aujourd’hui : l’apport indispensable des sciences sociales » en février 2010.

Et que croyez-vous qu’il advint ? Et bien ce fut un succès, au point que l’Afci a dû refuser des inscriptions. C’est pourquoi nous avons décidé de reconduire cette formation en 2011. Ce que je trouve exemplaire dans cette histoire est qu’elle est à l’image que nous pouvons nous faire de notre métier de communicant au quotidien : la persévérance, le sens du moment (ni trop tôt, ni trop tard), un peu de flair et de sens du risque… et bien sûr, une bonne connaissance de ses publics, un message et du fond. Cette histoire est aussi à l’image du positionnement du communicant dans les organisations : à l’intersection entre la communication et les ressources humaines, mais aussi entre les dirigeants et les salariés. Elle reflète également la mission de l’Afci : vous proposer en permanence de la réflexion pour nourrir votre action, et des témoignages concrets et transparents pour enrichir votre pratique. L’Afci, c’est ça : une dynamique permanente entre la tête et les jambes, l’une n’allant jamais sans les autres.