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Les Cahiers de la communication interne n°7 : Nouvelles formes de travail, nouvelle communication

Cahiers de la Com
1 septembre 2000

EDITORIAL

Communiquer, un acte de gouvernement

La communication devient vitale pour les entreprises et les organisations, ainsi que le révèlent, parfois dramatiquement, les situations de fusions acquisitions ; une épreuve de vérité analysée par Jean-Marie Besse dans la présente livraison des Cahiers. Plus généralement, beaucoup comprennent qu’aujourd’hui l’efficacité, l’image de l’entreprise, et donc ses résultats dépendent d’une bonne gestion de sa communication qui tend ainsi à devenir un acte de gouvernement.

Qu’est-ce à dire, sinon qu’en ce domaine aussi les décisions engagent l’entreprise et son avenir ? Plusieurs faits invitent à le penser.

Le management de la communication devient global, si bien qu’il implique un nombre croissant d’acteurs ; le clivage entre l’interne et l’externe tend même à disparaître. L’approche instrumentale, au coup par coup, montre à l’évidence ses limites ; impossible désormais de faire l’économie d’une analyse sérieuse des situations, toujours complexes, afin de comprendre les évolutions, techniques organisationnelles, humaines et comportementales. Bref, il faut autant de vision que d’application technicienne, autant de connaissances des métiers des autres que de compétence dans le sien, autant d’action en amont des décisions qu’en aval.

Le présent numéro des Cahiers s’inscrit dans cette évolution.

Le dossier élaboré par Françoise Bossoutrot, tente de cerner les liens complexes qui se nouent désormais entre les nouvelles formes de travail et la communication, comme aussi de saisir, sur le vif, les transformations des pratiques et de l’organisation de la fonction.

Le général Gil Fiévet apporte un éclairage inédit en expliquant à quel point la communication interne dans les armées est stratégique. La victoire ou la défaite dépendent en effet du travail d’intelligence du renseignement, tout autant que de l’explication qui est faite et de la mobilisation des troupes. Qu’en homme d’action, il mette l’accent sur la réflexion philosophique et sur la dimension paradoxale de la communication, interpelle.

Enfin, l’article très documenté de Pierre Labasse sur l’actionnariat des salariés montre qu’avant toute action médiatique, il devient indispensable d’analyser les situations, en procédant à une enquête historique et technique, et d’exercer son esprit critique afin de débusquer les dimensions non-dites et masquées des problèmes.

Le temps où les communicants travaillaient à “mettre en musique” le message de la direction paraît chaque jour plus lointain.

Par

Robert de Backer

Rédacteur en chef

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