Les Cahiers de la communication interne n°20 : Le manager maillon faible ou atout de la communication ?

Éditorial

Dix ans déjà…

Voici le numéro 20 des Cahiers de la communication interne. Pour une publication semestrielle, c’est un chiffre qui a du sens. Il signifie dix ans d’existence. Déjà !

La création des Cahiers en 1997 a été, vu la modestie des moyens de notre association, un pari dans lequel nous avons entraîné le conseil d’administration malgré les inquiétudes légitimes qu’il faisait valoir. Il était clair que l’échec, c’est-à-dire l’interruption de la revue au bout de deux ou trois numéros après épuisement des quelques bonnes volontés qui constituaient nos seules ressources, nous était interdit. Deux bonnes raisons nous ont pourtant poussés à prendre le risque. Nous sentions d’abord qu’il était nécessaire de faire profiter tous nos adhérents, et notamment ceux qui ne participaient pas ou peu à nos activités, du « capital » de connaissances et de réflexions qui se constituait au fil de nos rencontres et débats. Nous voulions ensuite toucher un public plus large pour contribuer au progrès de la communication sous toutes ses formes dans les entreprises et les organisations… Vaste programme ! Difficile de dire s’il a été tenu. Nous ne sommes sans doute pas les mieux placés pour cela… En ouvrant ce vingtième numéro, nous sommes tout de même heureux de constater que notre revue a tenu pendant dix ans. En feuilletant les dix-neuf numéros parus, nous éprouvons une seconde satisfaction qui réside dans l’importance des collaborations que vous nous avez apportées. Nous savons aussi, à travers les quelques enquêtes que nous avons faites et vos témoignages, que vous appréciez dans votre grande majorité les Cahiers. Vous êtes nombreux à nous dire les conserver et consulter parfois les anciens numéros. Ils sont demandés – et achetés – par un nombre croissant de personnes extérieures à notre association. En dix ans nous avons édité quelque 800 pages d’articles de fond, de témoignages, d’analyses de livres ou de films. Sans outrecuidance, nous pouvons affirmer que notre revue est sans équivalent sur son « marché ».

Nous avons aussi fait évoluer à plusieurs reprises la maquette. En 2005, la nouvelle signature de l’Afci (« La communication au cœur des organisations »), qui a accompagné la création du nouveau logo, nous a amenés à la refondre. Comme le logo, elle se présente désormais en trois couleurs. Les Cahiers ont trouvé un deuxième souffle, plus attractifs, plus lisibles, plus étoffés avec un « dossier » fouillé dans chaque livraison.

Pour autant, nous ne pouvons pas considérer qu’ils aient atteint un « régime de croisière ». Chaque numéro constitue toujours une nouvelle aventure. Il exige toujours un exercice d’équilibre difficile entre les attentes forcément différentes de nos lecteurs, entre la réflexion et les conseils pratiques, entre les témoignages et les apports didactiques, entre le désir de refléter les activités ou les réflexions de notre association et la recherche de points de vue extérieurs qui permettent l’ouverture la plus large possible sur toutes les approches de la communication.

Les Cahiers représentant une part non négligeable du budget de notre association, les moyens dont ils disposent resteront nécessairement limités. Cela exige un très fort engagement de la part de ceux qui en portent la charge : Guillaume Aper d’abord, qui a accepté il y a plus de deux ans de prendre la responsabilité de la rédaction et à qui vous devez deux fois par an, au prix d’un exercice toujours acrobatique, la parution ponctuelle de chaque numéro ; Laurence Hurstel et l’équipe de la délégation générale de l’Afci qui sont impliquées dans toutes les étapes de la réalisation. Cela dit, la poursuite de l’existence de votre revue ne peut reposer sur le dévouement et les prouesses inlassablement répétées de quelques-uns. Elle dépendra de plus en plus fortement de votre implication. Sous quelles formes ? En apportant de la matière (articles de fond, témoignages, fiches de lecture, etc.) et/ou en rejoignant le comité de rédaction dont la mission, essentielle et nullement désagréable, consiste à prévoir les sommaires…