Les Cahiers de la communication interne n°14 : Le rouge et le noir de la communication interne

Éditorial

Notre métier

 Le métier revient, comme l’explique Jean-Marie Charpentier dans ce numéro des Cahiers (voir page 27). Venue de loin, bannie par le taylorisme, on redécouvre dans les entreprises et les organisations cette manière spécifique de s’affirmer aux yeux des autres à travers les épreuves de l’action, à partir de ses ressources propres : compétence, ingéniosité, initiative, capacité d’ajustement.

Quel est le métier du communicant interne ?

L’AFCI s’essaie en ce début d’année à redéfinir le référentiel de compétences qu’elle avait formulé en 1994. Sans préjuger des résultats de cette réflexion qui seront publiés, la lecture attentive de ce numéro des Cahiers laisse entrevoir l’étendue du champ professionnel actuel de la communication interne ainsi que les compétences et les aptitudes qu’appelle cette fonction, par exemple :

• pilotage du volet communication de projets ambitieux (voir l’article de Nicole Lacube en page 11)
• connaissance de modalités techniques pointues, étrangères au monde de la communication, telles celles de l’actionnariat salarié (article de Luc Chanderis page 31)
• compréhension des synergies entre les communications externe et interne en vue d’une coopération quotidienne (lire page 17 et voir dans Actualités la nouvelle organisation de la communication de Danone)
• capacité à agir au sein d’équipes de direction qui attendent de la part des communicants, leurs analyses de situation et leurs diagnostics (voir dans le Dossier, les articles de Pierre Labasse et de Nicole Lacube)
• sans oublier l’art de mener des actions efficaces dans des situations difficiles (Dossier page 7) ; sans oublier les “classiques“ : journal interne, plans de communication au service des changements, motivation du personnel, que traite aussi la présente édition des Cahiers.

Cela fait beaucoup, il est vrai ! Comment mettre en perspective cette complexité ? Un humaniste italien du XV^e siècle nous y aide peut-être, en pointant ce qui me paraît orienter en définitive la maîtrise des connaissances, compétences et aptitudes requises : « tout le monde n’a pas été doté de dons exceptionnels… mais, qui que nous soyons, nous sommes responsables de l’influence personnelle qui se dégage de nous ».