C’est comment qu’on freine ?
Interviews de collègues sur scène ? Dépassé ! Passez aux « pitchs » de trois minutes. Actualisation de l’intranet une fois par jour ? Ridicule, pensez flux continu ! Vidéos de quatre minutes ? Has been ! Passée une minute, tout le monde « skipera ». Nous nous soumettons sans cesse aux injonctions de la vitesse en pensant être en phase avec les évolutions de notre métier. « C’est comment qu’on freine ? J’veux descendre de là… », chantait Alain Bashung. Nous aussi, on veut descendre de là.
À force de faire court, toujours plus court, de faire « continu », nos messages deviennent cacophoniques, fatigants pour nos publics. Les équipes communication s’épuisent à produire des contenus dont il faudrait prendre le temps d’interroger la valeur ajoutée. Comment arrêter cette machine infernale que nous alimentons ? Et si nous décidions de sortir de cette situation schizophrénique en nous appropriant des formats longs, en pensant contenus « utiles » et en réaffirmant notre attachement au temps et à la qualité ? Déjà en 2014, l’Afci proposait une...