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Les Cahiers de la communication interne n°13 : L’implication des salariés

Cahiers de la Com
1 septembre 2003

Éditorial

Communication en crise

L’entreprise a plutôt mauvaise presse ces temps-ci. Aux effets d’une conjoncture hésitante (plans sociaux, fermetures d’établissements, etc.), s’ajoutent les suites néfastes de pratiques et de décisions émanant du plus haut niveau. Erreurs catastrophiques de gestion, petits et grands patrons hors-la-loi, mensonge et illégalité érigés en stratégie, folie des grandeurs, démagogie, corruption, c’est selon ! L’image de l’entreprise n’arrête pas de se dégrader. Pire, elle se désagrège et, avec elle, la confiance sans laquelle, souvent, la communication n’est qu’une violence supplémentaire. La vision partagée d’un horizon commun s’effrite, faute de décideurs crédibles et d’une éthique qui soit autre chose qu’un exercice de rhétorique. Faute aussi d’une volonté et d’un minimum de capacité à se faire comprendre (1). Certes, toutes les entreprises n’en meurent pas, mais toutes en sont frappées, comme dans la fable.

De nombreux managers et communicants travaillent pourtant, avec courage et conviction, à maintenir vivant le lien entre le corps social et l’institution. Ils agissent souvent dans l’urgence, sans autre guide que leurs convictions. Ce qu’ils cherchent pour cela, c’est à développer la coopération quotidienne, à favoriser l’implication dans le travail.

L’implication personnelle et la coopération sont aujourd’hui un “must”. Non seulement, parce que les nouvelles techniques de travail et les organisations qu’elles génèrent l’imposent, mais aussi parce qu’elles répondent à une véritable attente de beaucoup de salariés de moins en moins sensibles à l’image et au discours… puisqu’aussi les canaux officiels de la communication interne, hiérarchique, syndical, médiatique, fonctionnent mal et que la confiance envers l’institution se délite. Favoriser la coopération et l’implication à la base, réduire les distances entre “acteurs“ de cultures différentes devient affaire de survie… pas seulement pour l’entreprise.

Les Cahiers traitent opportunément de ces thèmes dans le présent numéro (2). On y trouvera aussi une synthèse des quatre mémoires universitaires primés lors du prix AFCI 2002-2003 de la communication interne. La première édition du prix a été une réussite. La qualité des candidats et de leurs travaux récompense l’initiative prise par l’AFCI d’encourager des jeunes à réfléchir à la communication interne et à porter sur elle un regard neuf.

1voir l’article de Bertrand Labasse, p. 20

2voir le Dossier, p. 2

Par

Robert de Backer

Directeur de la rédaction

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