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Les Cahiers de la communication interne n°18 : Prendre la mesure de la communication interne

Cahiers de la Com
1 avril 2006

Éditorial

L’intelligence de l’autre

La communication n’est ni le miroir du pouvoir, ni même l’expression de soi. La communication, c’est l’autre. Certains, dans l’entreprise et ailleurs, semblent ne pas encore l’avoir compris. Il est vrai que cette découverte est assez récente, en tout cas en France. Dominique Wolton, dans l’interview que vous pourrez lire plus loin, met les points sur les i. Il définit la communication comme « la recherche de la relation et du partage avec autrui » et va même jusqu’à dire : « Finalement la vraie question qui est derrière, je crois que c’est celle de l’amour »…

Amour ou pas, lorsqu’une entreprise en intègre une autre, elle a tout intérêt à avoir et à garder ce principe en tête, si elle veut réussir son opération. Le témoignage de Jean Rancoule sur la fusion Snecma/Sagem est éclairant à cet égard. Le souci de la mesure de la communication, qui fait l’objet du dossier de ce numéro, manifeste cette volonté de prendre en compte les récepteurs, puisqu’il s’agit de l’évaluer non par référence à des normes techniques fixées par des experts, mais à partir de son impact sur celles et ceux auxquels elle s’adresse.

Sur quel champ commun les acteurs de l’entreprise ont-ils des chances de se rencontrer vraiment ? Sur celui d’une réalité partagée, bien plus que sur celui des sentiments ou des idées morales. Rien mieux que les faits vécus ne peut favoriser la convergence. Confrontée à l’ouverture de ses marchés à la concurrence, La Poste doit engager dans des délais très brefs la modernisation de ses activités. La communication qu’elle met en œuvre vise à expliquer les enjeux et à faire participer les salariés. Parmi les outils utilisés, que décrivent Catherine Malaval et Michel Wiener, il en est un particulièrement original : l’histoire du temps présent. Objectif : « écrire le grand livre du pourquoi ils ont réussi ensemble ».

Ensemble… Thomas Piettre interroge le lien du salarié à l’entreprise. Comme chacun le sait, par son expérience, par ses lectures ou en voyant l’un des nombreux films abordant le problème (cf. rubriques correspondantes), il irait en s’affaiblissant. Pour enrayer la tendance, il faut recréer du sens. Comment ? En reconnaissant le salarié « comme un autre moi-même : un être infini et libre, rationnel et sensible, que je ne pourrai jamais totalement prévoir… mais dont je ne peux me passer ». On ne saurait mieux dire…

Par

Pierre Labasse

Président d’honneur de l’Afci, Directeur de la publication

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Les cahiers de la communication interne n°18
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