Les Cahiers de la communication interne n°49 : Climat, le défi de l’action

Le temps de l’action

De toutes les crises que nous traversons, celle qui affecte le climat est une des plus redoutables. Sans action déterminée au niveau des Etats, des entreprises, des cités, des individus, nous savons que le pire est certain. Les rapports, les études, les constats sont clairs, sans même parler des preuves déjà là avec les étés caniculaires ou les dérèglements climatiques à l’œuvre partout dans le monde. C’est l’action, c’est-à-dire une bifurcation des conduites collectives et individuelles qui peut changer une trajectoire que l’on sait funeste si l’on ne fait rien ou trop peu. Qu’est-ce que des communicants en entreprise peuvent bien pouvoir faire à ce sujet ? Ont-ils une quelconque légitimité dans ce champ ? En quoi peuvent-ils être utiles ? L’Afci a jugé le sujet suffisamment important pour organiser une rencontre le 4 juillet 2023 sur le thème « Climat, le défi de l’action ». Avec une intention : mettre au jour des pratiques, des actes, des engagements, qu’ils émanent d’individus, de collectifs de salariés ou des entreprises elles-mêmes et questionner le rôle de la communication. Des salariés cherchent aujourd’hui à transférer dans l’univers professionnel des « éco-gestes » qu’ils pratiquent dans leur quotidien, des collectifs se créent pour pousser de l’intérieur les entreprises à l’action jusqu’au cœur de métier, des entreprises, peu nombreuses encore à ce jour, situent leurs actions en faveur du climat à l’échelle de la gravité de la situation… Bien au-delà de la diffusion rituelle des principes RSE, les communicants ont un rôle à jouer dans la mobilisation nécessaire à la bifurcation des conduites et dans la valorisation du pouvoir d’agir des salariés comme des entreprises. Ce rôle, sans doute assez nouveau, mérite d’être partagé et discuté au sein même de notre communauté professionnelle.

Nous avons été très heureusement surpris lors de notre rencontre, à la fois par la capacité des communicants à se saisir de ces enjeux et par l’émergence de quantité d’actions auxquelles ils participent déjà d’une manière ou d’une autre. Nous ne sommes pas que des diffuseurs de contenus, même nettoyés des scories du greenwashing. Il y a autre chose à attendre des communicants, singulièrement des communicants internes : un rôle de médiateur et d’embrayeur d’actions. La promesse à travers l’action a à voir avec la perspective d’un monde plus soutenable. « Il s’agit de passer d’une communication instrumentale à une communication prédictive pouvant faire advenir autre chose », disait Thierry Libaert lors de notre rencontre.

Bonne lecture